Le texte veut explorer, face aux études déjà développés sur le XVIIIe siècle pour la même cour piémontaise, le rapport entre espace, fonctions, genre, influences des cours étrangères, architecture et décoration dans les résidences ducales à Turin et aux alentours. L’arrivée à Turin en 1620 de Christiane de France comme épouse de Victor Amédée I emmène dans la capitale du duché – déjà liée aux modèles espagnols à cause de la femme de Charles Emmanuel I, Catalina Micaela, infanta d’Espagne - des claires influences françaises, qui se mêlent aux traditions locales dans l’architecture, la décoration, la distribution. La duchesse, veuve en 1637 et après régente, organise un réseau de résidences : le château à Turin, une villa à la romaine dans la colline et une maison de plaisance le long du Pô, le Valentino, projeté par Carlo di Castellamonte comme un château à la française, avec pavillons (proche au pavillon de Flore du Louvre), galeries, et toits en ardoise avec une pente très forte. C’est difficile la reconstruction des appartements au château en ville et aux château de Moncalieri et Mirafiori, à cause des transformations et des destructions, mais il y a quelques inventaires concernant le Valentino, et beaucoup de paiements liés à l’aménagement de la villa. En mêlant les inventaires, les règles du cérémonial, les lettres et les paiement de la Maison on peut tracer un portrait des appartements et du rapport entre espace et fonctions. La condition de veuve de la duchesse régente entre 1637 et 1663, en présence d’un fils héritier au trône en 1658 qui se marie en 1663, donne un caractère particulier à la situation (on a en tout cas la liste des employés des Maisons), ma c’est juste ce mariage qui donne l’occasion pour une vraie comparaison entre deux appartements, masculin et féminin. Les appartements au Palais Royal viennent d’être achevés exactement pour Charles Emmanuel II et sa femme française. Une partie des décorations est encore à sa place, avec sujets liés à la fonction des chambres. Le Inventario del Pallasso Nuovo, rédigé en 1682, nous donne les dénominations des chambres et la liste des tableaux et des sujets, en révélant aussi un changement dans la distribution : l’appartement meilleur, exposé au sud et destiné au duc (mort en 1675) est utilisé par la duchesse veuve Maria Giovanna Battista, nouvelle régente. C’est une transformation dans la distribution qui sera renversée seulement en 1831, par le roi Carlo Alberto. L’analyse de l’intérieur aujourd’hui, par contre, nous révèle la permanence de solutions architecturales et fonctionnels peut être d’importation française : dans quelques salles il y encore des portes à battant double, au contraire de la majorité des chambres dans tout le réseau des résidences ducales et après royales. La « porta volante » (une porte avec un seul battant, typiquement piémontaise, ni italienne, ni française) c’est partout la règle pour le XVIIIe siècle, mais aussi au Valentino, le château de Madame Royale, il y avait – au XVIIe - un système de portes différent, à battant double.

Dagli appartamenti di Vittorio Amedeo I e Cristina di Francia a quelli di Carlo Emanuele II e Francesca d’Orleans. Distribuzione, spazi e funzioni alla corte di Torino (1620-1663) / Cornaglia, Paolo - In: Le prince, la princesse et leurs logis. Genre et manière d'habiter dans l'élite aristocratique européenne (1440-1700) / Chatenet M.. - STAMPA. - Parigi : Picard, 2014. - ISBN 9782708409774. - pp. 285-300

Dagli appartamenti di Vittorio Amedeo I e Cristina di Francia a quelli di Carlo Emanuele II e Francesca d’Orleans. Distribuzione, spazi e funzioni alla corte di Torino (1620-1663).

CORNAGLIA, Paolo
2014

Abstract

Le texte veut explorer, face aux études déjà développés sur le XVIIIe siècle pour la même cour piémontaise, le rapport entre espace, fonctions, genre, influences des cours étrangères, architecture et décoration dans les résidences ducales à Turin et aux alentours. L’arrivée à Turin en 1620 de Christiane de France comme épouse de Victor Amédée I emmène dans la capitale du duché – déjà liée aux modèles espagnols à cause de la femme de Charles Emmanuel I, Catalina Micaela, infanta d’Espagne - des claires influences françaises, qui se mêlent aux traditions locales dans l’architecture, la décoration, la distribution. La duchesse, veuve en 1637 et après régente, organise un réseau de résidences : le château à Turin, une villa à la romaine dans la colline et une maison de plaisance le long du Pô, le Valentino, projeté par Carlo di Castellamonte comme un château à la française, avec pavillons (proche au pavillon de Flore du Louvre), galeries, et toits en ardoise avec une pente très forte. C’est difficile la reconstruction des appartements au château en ville et aux château de Moncalieri et Mirafiori, à cause des transformations et des destructions, mais il y a quelques inventaires concernant le Valentino, et beaucoup de paiements liés à l’aménagement de la villa. En mêlant les inventaires, les règles du cérémonial, les lettres et les paiement de la Maison on peut tracer un portrait des appartements et du rapport entre espace et fonctions. La condition de veuve de la duchesse régente entre 1637 et 1663, en présence d’un fils héritier au trône en 1658 qui se marie en 1663, donne un caractère particulier à la situation (on a en tout cas la liste des employés des Maisons), ma c’est juste ce mariage qui donne l’occasion pour une vraie comparaison entre deux appartements, masculin et féminin. Les appartements au Palais Royal viennent d’être achevés exactement pour Charles Emmanuel II et sa femme française. Une partie des décorations est encore à sa place, avec sujets liés à la fonction des chambres. Le Inventario del Pallasso Nuovo, rédigé en 1682, nous donne les dénominations des chambres et la liste des tableaux et des sujets, en révélant aussi un changement dans la distribution : l’appartement meilleur, exposé au sud et destiné au duc (mort en 1675) est utilisé par la duchesse veuve Maria Giovanna Battista, nouvelle régente. C’est une transformation dans la distribution qui sera renversée seulement en 1831, par le roi Carlo Alberto. L’analyse de l’intérieur aujourd’hui, par contre, nous révèle la permanence de solutions architecturales et fonctionnels peut être d’importation française : dans quelques salles il y encore des portes à battant double, au contraire de la majorité des chambres dans tout le réseau des résidences ducales et après royales. La « porta volante » (une porte avec un seul battant, typiquement piémontaise, ni italienne, ni française) c’est partout la règle pour le XVIIIe siècle, mais aussi au Valentino, le château de Madame Royale, il y avait – au XVIIe - un système de portes différent, à battant double.
2014
9782708409774
Le prince, la princesse et leurs logis. Genre et manière d'habiter dans l'élite aristocratique européenne (1440-1700)
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