Le project dans l’existent. Etudes comparatives de pratiques francaise, helvetique, italienne

Lorsque l’on parle d’intervention dans l’existant, on pense indistinctement à la restauration, à la réhabilitation, à la transformation ou à la réparation d’édifices dont l’état ou l’obsolescence justifie une intervention matérielle qui affecte nécessairement la physique même de son objet. La recherché ici synthétisée tente d’opérer la jonction entre un matériel issue de ce que l’on peut appeler la «micro-histoire» et des considérations relativement amples ayant trait à la culture du projet, ou plus spécifiquement à la «culture constructive» repérable dans les pays (ou les régions) que nous analysons, culture qui circonscrit des stratégies d’intervention singulières. Nous avons posé l’hypothèse selon laquelle l’intervention dans l’existant, quelle que soit sa nature, relève la question des styles de raisonnement ou de modèles analytiques privilégies par des «écoles» de pensée ou d’action où ils ont pu prendre naissance, voire fonder une doctrine (mettant entre parenthèses les paramètres lies à la programmation ou aux procédures techniques). Ces modèles sont essentiellement de nature culturelle et s’enracinent dans les traditions universitaires des pays concernés. Ils vont jusqu’à privilégier certaines orientations réglementaires, voire certaines techniques d’intervention.